À la manière d'Eric Chevillard dans Trente autoportraits sur mon lit de mort.
C'est moi, le jour où j'ai ouvert les yeux pour la première fois, je ne savais pas où j’étais. J'étais dans une grande salle, plusieurs personnes me regardaient. Quand je me suis retourné, j’ai vu une personne essoufflée et heureuse à la fois, j’ai pensé que c'était la personne qui m'avait mis au monde.
C'est moi, j'avais trois ou quatre ans, la première fois où j'ai commencé un sport collectif, le hand.
C'est moi, j'avais le trac, je ne connaissais personne, j'étais en chaussures de foot. Même si ce n'était pas fort agréable, je commençais à m'habituer et à aimer le football et c'est de là que c'est devenu ma passion.
C'est moi, à la maternité, j'attendais avec patience ma petite sœur qui allait venir au monde même si j'aurais préféré un petit frère mais ce n'était pas si grave.
C'est moi, j’étais dans la cuisine, je commençais à souffler mon premier anniversaire à deux chiffres.
C'est moi, la première fois où j'ai arrêté l'école de ski, j'avais onze ans, j'étais content de partir au ski pour une fois.
Théophile, 4D