Seulement après avoir repris connaissance, je me rendis compte que l’île sur laquelle s’était écrasé l’avion était déserte. Je me levai et me mis à observer l’horizon et les paysages environnants. Deux de mes amis commencèrent à remuer sur le sable. La plage était superbe avec ses beaux palmiers et ses coquillages nacrés et agréable avec la chaleur qui y régnait, accompagnée d’une légère brise. Les paupières des autres rescapés s’entrouvrirent, j’étais à côté en train de les regarder se réveiller. Une fois que notre troisième compagnon fut bien remis du choc nous commençâmes à nous aventurer dans la forêt qui s’élevait derrière la plage.
Cette île était plutôt accueillante, il y faisait beau temps et il y poussait beaucoup de plantes exotiques multicolores. On apercevait un immense rocher qui surplombait l’océan de toute sa hauteur. Au pied de celui-ci, le sol était tapissé d’un lit de mousse et nous décidâmes de nous y installer pour la nuit.
Pour se faire un abri, on dut retourner à l’endroit où se trouvait toujours éparpillés sur le sable, les débris et les restes de l’appareil. On trouva plusieurs couvertures, de la nourriture, quelques vêtements, des babioles et plein de morceaux de la carlingue de l’avion qui servirent à la construction de la cabane.
Sur le chemin du retour, chargé de nos trouvailles, notre petit groupe s’arrêta pour dérober encore quelques fruits à cette abondante végétation qui s’étendait au moins sur toute une moitié de l’île. J’étais à la tête de la troupe et me servais d’un grand bâton pour me frayer un passage entre les lianes. Nous récoltâmes une poignée de noisettes, abandonnées entre les racines d’un arbre noueux. La forêt était dense et ce fut difficile de retourner au campement car tous les arbres se ressemblaient. Grâce à la chance d’avoir trouvé autant de nourriture, nous nous couchâmes repus et tranquilles au beau milieu de la nature.