Réveillé par les premiers éclairs du tonnerre, Robinson commença à se diriger vers le rivage d'où il était parti la veille. Partout, ce n’était qu’un paysage désolé par la tempête, les feuilles des arbres étaient brunâtres et tout était lugubre et terne.
Arrivé au rivage, il se dirigea vers la plus haute falaise, d'où il pouvait voir toute l'île même les plus petits endroits. Il y avait cette plage aride en contrebas, ces forêts impénétrables qui envahissaient toute l'île et ici et là, de petites grottes mystérieuses. « Le vent arrive du Nord, tous les nuages noirs vont se diriger vers le Sud », se dit-il. Robinson devait faire vite pour se faire un abri résistant aux tempêtes ou chercher un endroit pour s'abriter, comme une grotte par exemple. Il se dirigea vers la forêt et prit le chemin qui pour lui était le moins risqué, mais de gros oiseaux étaient sur son passage. « Robinson les dispersa an faisant tournoyer son bâton au-dessus de sa tête, et les gros oiseaux s'envolèrent lourdement l'un après l'autre en courant sur leurs pattes torses pour décoller. »
NB : en italiques et entre guillemets, une phase de Michel Tournier dans Vendredi ou la Vie sauvage