Le jambon confondu
Oyez, oyez, ouvrez grand vos oreilles, chers auditeurs.
C'est l'histoire d'un paysan et de sa femme qui étaient riches. Pour préparer l'hiver, ils avaient salé un jambon.
Une nuit, deux voleurs passèrent devant chez eux et virent la fenêtre de la cuisine ouverte. Ils se dirent que s'ils prenaient le jambon, ils auraient de quoi passer l'hiver. Ils entrèrent par la fenêtre, examinèrent les lieux, passèrent dans la salle mais une jarre tomba. Le mari descendit pour voir ce qui se passait. Les voleurs se cachèrent derrière la porte, enfermèrent le mari dans la salle puis montèrent à l’étage. Ils allèrent dans la chambre de la femme puis se faisant passer pour le mari, un des voleurs lui demanda où était le jambon.
Pendant ce temps, le mari à force de s'acharner, parvint à casser la porte, il revint dans sa chambre alors même que sa dame dévoilait que le jambon était au grenier. Voyant le paysan, les voleurs sautèrent dans un tas de foin qui était à l'étable juste en dessous de la fenêtre de la chambre .Ils s'empressèrent de monter au grenier par l'escalier de l'étable. Ils arrivèrent au grenier mais le mari était déjà là, à côté du jambon et dans l'obscurité et la confusion le plus totale, les deux voleurs prirent le mari à la place du jambon ! Ils le mirent dans le sac puis l'emmenèrent.
La femme voyant les voleurs s’enfuir dans la nuit noire avec un gros sac, s’écria : « Notre jambon a pris la poudre d'escampette ! »
Désespérée, elle alla voir son mari au grenier mais il n'était plus là, seul le jambon était là, intact. Elle comprit alors que son mari avait été enlevé à la place du jambon.
Bien plus tard, quand il parvient à s'extraire du sac, le paysan revint chez lui et retrouva sa femme et son jambon. Les voleurs se retrouvèrent les mains vides sans jambon ni rien d’autre à se mettre sous la dent.
Cela nous montre, par la maladresse des voleurs, qu'il ne faut pas confondre jambon et paysan, vitesse et précipitation.