Je me souviens de mes cours de danse ennuyeux. Ce rythme lent de cette musique démodée, de ces pas de danse, toujours les mêmes, que je devais effectuer tous les samedis soir. Cette chorégraphie ridicule qui m’a valu plusieurs fois une félicitation aussi fausse que 1+1 =4, de mes parents pendant les démonstrations de danse. Puis cette salle en bois où on traînait par terre, comme des serpillières.
Agathe
Je me souviens de la naissance de mon petit frère. Je me souviens du téléphone qui sonnait pour annoncer la bonne nouvelle. Je me souviens de mon pére qui venait chez mes grands-parents pour nous emmener mon frère et moi à la maternité. Je me souviens de la chambre blanche de l’hôpital, du lit de mon petit frère recouvert de peluches et de doudous plus ou moins colorés mais tous très doux au milieu desquels il dormait profondément. Je me souviens de sa douce odeur de lait de toilette pour bébé, de ma mère allongée sur son lit à côté de lui, elle semblait très fatiguée. Je me souviens d’avoir préparé son biberon à l’aide de ma mère, pendant qu’il pleurait.
Justine
Je me souviens que je l’ai rencontré chez la nourrice. Je me souviens des parties de cache-cache. Quand je gagnais, il partait bouder. Je me souviens que la sieste, c’était chacun dans sa pièce car on s’amusait trop. Son rire clair et aigu. Je me souviens qu’il me tenait la main quand on se baladait de crainte que je m’égare. Je me souviens du soleil dans ses cheveux blonds. Je me souviens qu’il finissait toujours mes repas. Je me souviens des câlins de la fin de journée. Je me souviens des après-midi peinture, il y avait toujours plus de couleurs sur nous que sur la toile blanche. Je me souviens des bêtises qu’on a faites ensemble.
Pauline
Je me souviens … Les vacances commencent demain et je n’ai pas encore écrit la lettre de motivation pour travailler durant ces deux semaines. Je m’assois devant mon bureau, une pomme dans la main, un casque sur les oreilles pour écouter de la musique. Je commence à écrire, mon crayon ne marche plus. Je regarde dehors, il y a du soleil. Je décide de me rendre directement à l’entreprise. Je descends les escaliers, enfile mes chaussures et file. En l’espace de cinq minutes, le temps est devenu orageux, pas une abeille dehors. Je prends mon téléphone pour appeler l’entreprise et expliquer la situation. On me répond que je peux prendre rendez-vous.
Théo
Je me souviens du sourire de ma prof à ce moment, de ma joie et de mon sourire d’avoir réussi, du son mélodieux et grave de ce bel instrument, de mes doigts sur la clarinette, de ma surprise d’avoir si vite sorti une note alors que d’autres n’y arrivaient pas, de la couleur noire de l’instrument et de son poids, de mon stress à l’idée de faire une mauvaise note, de mon envie de prendre des cours.
Céline.
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