Un soir d'automne à Paris, rue Pierre de Coubertin, je marchais le long de la route et je croisai, comme tous les soirs à cet endroit, une personne assise sur un banc dans la rue. C'était un homme âgé: il était brun, les yeux marron clair avec un vieux pantalon troué et une veste sale. Le lendemain matin, j'allai vérifier s’il était toujours sur les lieux, mais personne. J'attendis le soir suivant patiemment. Une fois la nuit tombée, il arriva et s'assit. Après quelques minutes, je m’approchai doucement du banc pour aller lui parler. Curieux de faire sa connaissance, je commençai par lui demander comment il s'appelait et il me répondit :
«Je m'appelle Jean François, pourquoi me posez-vous cette question ?
- C'était juste pour savoir, lui-répondis-je..
- Et vous, comment vous vous prénommez, mon cher ?, demanda t-il à son tour.
-Je m'appelle Michel, mais on me surnomme Mimi.»
La conversation n’alla pas plus loin. Ce fut une brève rencontre entre nous deux. Il s’installa pour dormir. Je rentrai dans mon appartement.
Arrivé dans mon lit, je me mis à lire un livre. L'histoire de ce livre ressemblait beaucoup à ce qui venait de se passer. Cela me parut étrange.
La journée suivante, rien ne se passa d'anormal; puis à la tombée de la nuit, après mon dîner, je reprenais ma lecture de la veille, quand tout à coup, j'entendis frapper à ma porte : c'était l'homme que j'avais rencontré sur le banc. Je l'invitai à rentrer. Assis sur une chaise, devant un chocolat, il me raconta sa vie mouvementée pendant plusieurs minutes, puis il repartit.
Alors, je repris mon livre et le cours de mon histoire. Arrivé vers le milieu du roman, je remarquai que le personnage était un homme âgé aux yeux marron. Puis j'entendis une voix autour de moi : on aurait dit la voix de Jean François. Tout cela ne me paraissait pas normal. Je fermai le livre et aussitôt la voix s'arrêta.
Le lendemain matin, je trouvai que quelque chose avait changé dans mon appartement. Anxieux après ma nuit agitée, je cherchai fébrilement. En fait, un mot était posé sur la table, je me précipitai pour le lire : c'était le titre du livre que je lisais ! «La voix de Jean-François»
Je me demandai qui avait pu poser là ce mot et dans quel but, ceci était un mystère. Je passai l’après-midi à chercher la personne qui aurait pu déposer ce papier. Peut être Jean François, l’homme de la rue ou bien quelqu'un de mon entourage, qui sait ? Mystère.
Pour me changer les idées, je partis faire quelques courses et marcher le long de fleuve en mangeant une glace afin d'aérer mon esprit. Et je rentrai chez moi la tête vide. Quand j’ouvris ma porte, surprise ! Il était là, il m’attendait, là, dans mon salon…
D’après Louis, 4D, 08/11/2014