La corde mystérieuse
Par la vitre du train, Malika regardait passer les vaches et les moutons. Elle avait hâte de revoir Ingrid. Depuis que celle-ci avait déménagé en Bretagne, elles se voyaient très rarement. Sa mère l’avait donc poussée à rejoindre son amie cet été.
Deux heures plus tard, Malika débarqua à la gare de Morlaix, et, de là, prit le bus pour Ploujean. Elle arriva le soir même chez Ingrid.
L’accueil fut très chaleureux, la mère d’Ingrid était très gentille, et tout allait très bien. Mais, le soir, en regardant dans son petit sac à dos pour voir combien sa mère lui avait mis d’argent, Malika découvrit son porte-monnaie vide avec un petit morceau de corde rouge à l’intérieur. « Bizarre », se dit-elle. Puis elle décida d’en parler à Ingrid le lendemain.
Le matin suivant, devant un bon petit déjeuner, Ingrid lui raconta qu’il y a quelques jours à peine, sa mère avait elle aussi perdu de l’argent, mais au marché. Parmi la foule, elle avait remarqué une dame habillée tout en rouge qui s’approchait de tout le monde. De retour chez elle, elle aussi avait remarqué un petit bout de corde à la place de son argent dans son sac à main…
Le lendemain, elles allèrent à la plage. Les deux filles se baignaient quand elles virent, sur le sable, une femme avec un maillot et des affaires rouges, avec une corde dessinée dessus. Intriguées, elles la suivirent quand elle s’en alla. Elles arrivèrent à une maison en pierre, typiquement bretonne.
La dame avait une clé ; elle entra. Les filles virent sur la terrasse un pot de peinture rouge, une chaise renversée et une corde enroulée sur elle-même. Aussitôt, elles allèrent au poste de police. Un agent, informé des vols dans la région, alla avec les fillettes à la maison : ils découvrirent par une fenêtre la femme aux chaussures rouges et deux hommes du gang, reconnaissables grâce à leurs robes d’avocats, qui discutaient, un tas d’agent liquide au milieu de la table. Alors, les policiers investirent la maison, chacun récupéra son argent et le gang fut mis derrière les barreaux.
Floriane, 4A, 2012